Formes. Un premier groupe inclut trois formes robustes : T. subquadratus (voir photo), orientalis et suborientalis. Leurs épaules ombilicales et ventrolatérales sont étroites, le ventre nettement aplati, parfois un peu bombé ou un peu concave, le mur ombilical assez bas. Saveliev (1992) distingue un deuxième groupe avec T. finitimus et rossicus, des formes comprimées proches des Pseudosonneratia mais avec des bulles ombilicales persistantes. Par rapport au premier groupe, elles ont un ventre moins aplati, des épaules plus arrondies, un mur ombilical plus bas et des côtes flexueuses, moins hautes mais plus nombreuses. Un troisième groupe est restreint à T. dragunovi, une petite espèce involute avec une section rectangulaire élevée et des côtes traversant le ventre en ligne droite chez l'adulte.
Distribution. Comme les Sonneratia tardifs à section hexagonale, les Tetrahoplites sont confinés à la zone à puzosianus de l'Albien inférieur. Assez commun en Transcaspie, le genre semble très rare en Europe de l'Ouest. Dans la littérature, seul Casey (1965) figure un T. cf. subquadratus et un T. dragunovi, trouvés dans le Kent. La base de données des types et figurés du MNHN figure un autre T. cf. subquadratus (n° A25643) d'Andon dans les Alpes Maritimes.
Remarques. La position du deuxième groupe n'est pas claire. Casey (1952) pense que T. rossicus est une Pseudosonneratia, sans évoquer T. finitimus encore inconnu à l'époque. Mais Saveliev (1992) attribue les deux espèces à Tetrahoplites sur la base de leurs bulles ombilicales persistantes et de la présence du sillon filiforme. Pour compliquer, Destombes in Rat et al. (1979) observe le même sillon sur certains exemplaires de Pseudosonneratia aubois (P. flexuosa, jacobi et crassa).