Description. D'après Wright (1996) et Kennedy & Klinger (à paraître), ce genre cosmopolite est plutôt évolute, à section typiquement ronde ou déprimée, avec une forte carène siphonale pouvant naître sous le niveau des terminaisons ventrolatérales des côtes. Les côtes sont denses à distantes, arrondies à tranchantes, et mixent en général des côtes simples et bifurquées, ces dernières renflées au point de division. Des tubercules ombilicaux et ventrolatéraux sont parfois présents. Suture avec des selles larges, massives et finement indentées. Espèce-type Ammonites cristatus Brongniart, 1822. Albien moyen et supérieur. Europe, Afrique du Sud (Zululand), Madagascar, Japon, Texas.
Sous-genres. Le sous-genre Dipoloceras Van Hoepen, 1941 a une section de tour arrondie ou déprimée. Les tubercules ombilicaux et ventrolatéraux sont absents ou insignifiants. Le sous-genre Rhytidoceras Van Hoepen, 1931, a des tours internes aplatis, avec des tubercules ombilicaux distincts et des ventrolatéraux faibles. Il combine des côtes bifurquées et flexueuses et des côtes simples et droites. Les côtes portent souvent des cannelures spirales.
Quelques espèces. Dipoloceras cristatum (Deluc in Brongniart, 1822) a une section déprimée à flancs rebondis, un ventre souvent enfoncé de chaque côté de la carène, des côtes simples ou bifurquées, et quelques côtes hypertrophiées plus hautes que les autres (dessins du haut, d'Orbigny, 1841). Il définit la première zone de l'Albien supérieur du Bassin Anglo-Parisien. D. pseudaon Spath, 1931, lui ressemble mais exhibe des côtes crénelées. D. fredericksburgense Scott, 1928, a une section plus rectangulaire et des tours moins recouverts. Les côtes rarement hypertrophiées s'affaissent un peu avant d'atteindre la carène. Kennedy et al. (1999) en font un variant de D. cristatum car des formes intermédiaires existent. D. bouchardianum (d'Orbigny, 1841) a une section elliptique modérément comprimée, avec un ventre aplati et des épaules ventrales très arrondies. Les côtes, nombreuses, bifurquent très bas sur les flancs et donnent des secondaires sigmoïdes, sans hypertrophies, qui se renforcent sur les épaules ventrolatérales et viennent buter sur la carène en formant un chevron ventral obtus (dessins du bas, d'Orbigny).
Remarques. Les Dipoloceras sont assez communs à Folkestone et à Wissant, mais l'Aube n'a livré que de rares exemplaires incomplets (Matrion & Touch, 1997).