Création 01/10/2023
Maj 24/01/2024

Dipoloceras bouchardianum  (d'Orbigny, 1841)

bouchardianum profil
bouchardianum ventre
bouchardianum face
Dipoloceras bouchardianum n° 559
Mensurations D mm H/D E/D O/D H/E
Lectotype 40 0,41 0,45 0,32 0,89
Holotype 50 0,44 0,34 0,32 1,29
559 Prins 57,2 0,40 0,36 0,36 1,10
Spath, 1931 80 0,40 0,30 0,35 1,33

Age Provenance
Sable glauconieux phosphaté
Niveau condensé
Zones : cristatum à inflatum
Albien supérieur
Ancienne mine de phosphate
Nouvelle commune de Valserhône
(ex-Bellegarde sur Valserine)
Ain, France

Description. Ammonite plate conservée dans un grès glauconieux avec son test en phosphate beige, sans sutures visibles. Les tours recouverts à 20% ont une section rectangulaire à épaules ventrolatérales arrondies et ventre aplati. L'ombilic a une paroi droite et haute, en pente à 80°, qui s'arrondit vers le flanc légèrement convexe. Des côtes proverses naissent à la suture ombilicale et se redressent sur le bord en formant une petite bulle saillante. Aussitôt après, elles se divisent en deux côtes sigmoïdes qui se renforcent progressivement et se projettent en avant sur l'épaule ventrolatérale, avant de buter contre la carène siphonale peu élevée en formant de part et d'autre un chevron de 130°. Quelques côtes se détachent de leur bulle ombilicale. On compte en tout 42 côtes sur le ventre.

Remarques. Espèce d'épaisseur très variable, voir le tableau. À Wissant, elle accompagne Dipoloceras cristatum dans la zone de même nom, qui débute l'Albien supérieur. Il s'agit du niveau phosphaté P5 et des 50 cm d'argiles en dessous (Amédro, 2009). Les deux espèces sont signalées par Kennedy & Delamette (1994) dans des niveaux condensés à Bellegarde (Ain), d'où vient notre exemplaire. Au Col de Palluel près de Rosans (Hautes-Alpes), elle apparait avant D. cristatum, dans la zone à Dimorphoplites biplicatus (Gale et al., 2011). D. bouchardianum se distingue de D. cristatum par des côtes plus nombreuses et plus fines, sans hypertrophies, et par un ventre non creusé de chaque côté de la carène. On la confond souvent avec Oxytropidoceras (Oxytropidoceras) roissyanum (d'Orbigny, 1841), mais cette dernière a une section lancéolée et ses côtes moins souvent bifurquées n'ont pas de bulles ombilicales. De plus sa carène est plus haute, son mur ombilical moins pentu, et ses sutures différentes, avec une selle principale très oblique du côté externe. Surtout, on la trouve plus bas, à la limite Albien inférieur-Albien moyen (zones à steinmanni et à benettianus).