Création 10/05/2023

Douvilleiceras clementinum  (d'Orbigny, 1841) à mi-croissance

clementinum à mi-croissance profil
clementinum à mi-croissance ventre
clementinum à mi-croissance face
Douvilleiceras clementinum à mi-croissance n° 478
Mensurations D mm H/D E/D O/D H/E
478 Prins 149 0,39 0,480,280,81
Néotype 210 0,48 0,390,271,25

Age Provenance
Sables de Frécambault
Sous-zone à lyelli, zone à benettianus
Albien moyen
Yonne
France

Description. Ammonite entièrement cloisonnée en grès grossier, sans sutures visibles, avec une face détruite comme souvent dans les Sables de Frécambault. Les tours à section semi-circulaire se chevauchent à 50 %. Ombilic à mur vertical très haut passant au flanc par un bord large et arrondi. Les côtes radiales et droites, fines et basses, naissent de 25 tubercules péri-ombilicaux, parfois par deux ou trois, avec des intercalaires plus courtes. À mi-flanc, un tubercule plus fort est plaqué contre le mur ombilical du tour suivant, mais il devient indiscernable en fin de spire. En tout, 65 côtes traversent le ventre, sans sillon ni tubercules ventrolatéraux. Ce spécimen ressemble beaucoup au D. clementinum aubois de 135 mm de la planche 3 d'Amédro et al. (2014), qui a cependant moins de côtes (45).

Remarques. L'holotype icaunais de 40 cm a été perdu. Le néotype de 21 cm choisi par Guéret-Franiatte (Fischer, 2006) a déjà perdu ses tubercules latéraux. C'est Casey (1962) qui a montré que les beaux Douvilleiceras du lit B de Courcelles (Aube) sont les jeunes de cette espèce (voir la fiche du jeune au stade clavatus). Avec la croissance, ils perdent leur sillon ventral puis leurs tubercules ventro-latéraux. Les adultes ont une section un peu comprimée et peuvent perdre tous leurs tubercules et même leurs côtes. Le site ammonites.org figure un exemplaire encore robuste de 35 cm, avec en fin de spire des côtes espacées portant encore leurs tubercules ombilicaux. Nous avons vu dans l'Yonne un spécimen de 70 cm, hélas très altéré. L'Association Géologique Auboise en a un lisse de 80 cm, et encore il lui manque la loge d'habitation! D. clementinum est considéré par Kennedy et Klinger (2005) comme un simple variant tardif de D. mammillatum, mais il mérite le rang d'espèce vu sa spécificité. On le trouve seulement dans le Bassin Parisien (Aube, Yonne, Meuse, Pas-de-Calais), dans la sous-zone à lyelli de la zone à benettianus et aussi, à Courcelles dans l'Aube, dans le premier mètre de la zone à dentatus.