Description. Espèce-type Desmoceras clansayense Jacob, 1905. Selon Casey (1949) et Wright (1996), Uhligella inclut des coquilles discoïdes modérément involutes, avec une section de tour elliptique comprimée, d'épaisseur maximale près du bord ombilical. Des constrictions irrégulières peu profondes sont caractéristiques. Les tours internes ont des côtes principales sinueuses, arrondies, fortes ou faibles, avec des bulles ombilicales et des côtes intercalaires. Avec la croissance, l'ornementation s'affaiblit graduellement et les tours deviennent lisses. Il existe beaucoup de variation dans la vigueur et la durée de cette ornementation. Chez U. rebouli (Jacob), par exemple, les côtes sont relativement atténuées et seules les bulles ombilicales insignifiantes la distinguent de certains Beudanticeras faiblement costulés. À l'autre extrémité, U. balmensis (Jacob) a des tours internes tuberculés à côtes franches évoquant un Cleoniceras ou une Sonneratia. D'après Riccardi & Medina (2002), ce genre a existé de l'Aptien supérieur à l'Albien moyen : Europe, Afrique du Nord, Argentine, Colombie, Mexique, Venezuela, USA (Arkansas).
Espèces. Citons U. balmensis Jacob (clichés à gauche), U. boussaci Fallot, U. clansayensis Jacob, U. derancei Casey, U. rebouli Jacob, U. subornata Casey. Beaucoup d'espèces ont été définies sur des petits pyriteux, en se basant sur des différences mineures dans la forme et l'épaisseur de la section, la force de l'ornementation et le nombre de côtes et de sillons. De plus, même au sein d'une même espèce, le stade lisse survient plus ou moins vite. Il est donc probable que certaines formes soient conspécifiques.
Remarques. Genre connu dans le sud-est de la France, mais rare dans le Bassin Anglo-Parisien. À l'origine, Jacob y a inclus des espèces sans tubercules ombilicaux comme U. zuercheri de l'Aptien, qui a donné ensuite le genre Zuercherella, et U. walleranti de l'Albien inférieur, aujourd'hui rangé dans Beudanticeras. C'est Breistroffer (1947) qui a restreint le genre aux formes tuberculées. Actuellement certains auteurs comme Robert et al. (2001) veulent limiter Beudanticeras aux formes très comprimées et peu ornées (B. beudanti, laevigatum, newtoni, revoili) et transférer les formes plus épaisses à côtes et sillons (comme B. dupinianum) dans Uhligella, bien qu'elles n'aient pas de tubercules ombilicaux.