Création 09/04/2023
Maj 20/04/2023

Genre Puzosia  Bayle, 1878

puzosia
P. (Puzosia) provincialis

anapuzosia
P. (Anapuzosia) saintoursi

Description. Selon Wright et Kennedy (1984), ce genre est plutôt évolute, à section de tour circulaire, ovale comprimée ou à flancs parallèle, et à ventre largement ou étroitement arrondi. Il porte des constrictions plus ou moins sinueuses, souvent bordées par un bourrelet à l'avant et parfois à l'arrière, séparées par des groupes de côtes fines de même parcours qui traversent le ventre en formant un sinus ou chevron proverse. La suture finement découpée a un lobe suspensif fortement rétracté. Les macroconques sont de grande taille (50 cm, voire plus) mais on ne connait que des nuclei ou des microconques pour la plupart des espèces.

Sous-genres. Le sous-genre cosmopolite Puzosia sensu stricto (type Ammonites planulatus, J. de C. Sowerby, 1827) a existé de l'Albien au Campanien. Ses côtes sont distinctes seulement sur la moitié externe des flancs. Les microconques peuvent avoir des côtes plus grossières sur la loge d'habitation. Sur le dernier tour des macroconques, les côtes et constrictions peuvent s'atténuer ou être remplacées par des tubercules ou des côtes fortes espacées. Le sous-genre Anapuzosia Matsumoto, 1954 (type Puzosia buenaventura Anderson, 1938), a des côtes naissant près du bord ombilical, et des secondaires se séparant ou s'intercalant à mi-flanc. Les côtes et les constrictions sont sinueuses. La chambre d'habitation des macroconques porte seulement des côtes fortes et distantes. On le trouve de l'Albien au Cénomanien en Europe de l'Ouest, Russie (Crimée), Angola, Madagascar, Californie, Venezuela, Équateur, Brésil et Japon.

Remarques. Comme le sous-genre Puzosia inclut beaucoup d'espèces semblables, une révision de Wiedmann et Dieni (1968) ne retient dans l'Albien que deux espèces variables et de longue durée : P. quenstedti (Parona & Bonarelli, 1897), restreinte à l'Albien, et P. mayoriana (d'Orbigny, 1841), qui monte dans le Cénomanien. Ces auteurs définissent P. quenstedti sensu largo par la présence de 6 ou 7 constrictions par tour, moins sinueuses et prononcées que chez P. mayoriana, des sinus convexes sur le ventre, des flancs plus ou moins aplatis mais convergeant vers un ventre largement arrondi et un ombilic moyennement ouvert. Les espèces suivantes par H/E décroissant deviennent des sous-espèces : P. communis Spath, P. furnitana Pervinquière, P. quenstedti, P. media Seitz et P. petkovici Wiedmann & Dieni. P. mayoriana sensu largo est définie par 4 à 6 constrictions, plus marquées et plus sinueuses, des sinus ventraux le plus souvent anguleux, des flancs subparallèles ou plus rarement arrondis, un ventre plus large et un ombilic généralement plus ouvert. Elle rassemble les espèces suivantes : P. mayoriana (d'Orbigny), P. provincialis (Parona & Bonarelli, 1897), et P. lata Seitz.

Scholz (1979, p. 63-66), soutenu par Wright et Kennedy (1984), propose une révision plus radicale. Il rattache la plupart des Puzosia albiens et cénomaniens à Puzosia planulata (Sowerby, 1827), en particulier P. quenstedti, P. provincialis et P. lata. Mais certains auteurs contestent ces deux révisions, par exemple Latil et al. (2022).



Puzosia (2) (Puzosia) provincialis (Anapuzosia) saintoursi