Création 21/03/2023
Maj 14/11/2023

Genre Neosilesites Breistroffer, 1951

Position. Selon Wright (1996), la famille des Silesitidae Hyatt, 1900, dérive probablement du genre barrémien Barremites. Elle rassemble des ammonites évolutes, avec une section de tour ovale ou comprimée, une hauteur de tour augmentant lentement, des tours jeunes lisses mais avec des constrictions, les tours suivants avec de fines côtes espacées ou denses qui traversent le ventre. La ligne de suture a une allure générale concave, avec la suite des éléments auxiliaires ayant tendance à se courber en avant en direction de la suture ombilicale et à dépasser ainsi la première selle latérale.

La famille compte quatre genres. Silesites Uhlig, 1883 (type Ammonites seranonis d'Orbigny, 1841), a des constrictions régulièrement espacées et des côtes radiales très projetées en avant près du ventre, qu'elles traversent en formant un chevron. Il peut avoir des côtes bifurquées près du ventre et des intercalaires. Neosilesites Breistroffer, 1951 (type Silesites seranonis var. balearensis Fallot, 1920), porte des côtes un peu convexes sur les flancs et systématiquement bifurquées près du ventre. Neoastieria Egoian, 1969 (type N. reliqua par désignation originale), a les mêmes côtes bifurquées, mais avec des tubercules aux points de bifurcation. Enfin, Miyakoceras Obata, 1967 (type M. tanohatense par désignation originale), a des constrictions très marquées, suivies d'une côte plus forte que les autres.

Silesites
Clichés de N. nepos par Douvillé (1917)

Description. Neosilesites a des flancs plats ou convexes, un ventre largement arrondi et des côtes primaires serrées et tranchantes qui bifurquent en haut des flancs pour donner des secondaires traversant le ventre. Les constrictions sont plus faibles que chez Silesites et correspondent à des espaces intercostaux plus larges que les autres. Ce genre a été séparé de Silesites par Breistroffer, pour distinguer les formes à côtes bifurquées sur le ventre.

Âge et distribution. Neosilesites est un genre téthysien qu'on trouve de l'Aptien supérieur à l'Albien inférieur, aux iles Baléares, en Autriche, en Tunisie, en Égypte (Sinaï) et à Madagascar. Silesites qu'on trouve en France est limité au Barrémien, Neoastieria est connu seulement dans l'Aptien supérieur du Caucase et Miyakoceras dans l'Aptien supérieur du Japon.

Espèces. On connait cinq espèces de Neosilesites : N. nepos H. Douvillé, 1917 (rangé initialement dans les Silesites); N. ambatolafiensis Collignon, 1963; N. ampakabensis Collignon, 1963; N. madagascariensis Collignon, 1963; et N. maximus Collignon, 1963. Les quatre dernières sont figurées dans le fascicule X (Albien) de l'Atlas des fossiles caractéristiques de Madagascar de Collignon mais, à notre avis, N. ampakabensis et N. madagascariensis entrent dans le spectre de variation de N. nepos. Ces ammonites sont en général très petites : 2 à 3 cm, sauf N. maximus qui peut atteindre 6 cm, d'où son nom.



Neosilesites (2) maximus nepos