Création 12/08/2023
Maj 16/01/2024

Genre Eodouvilleiceras Casey, 1961

Sous-ordre Ancyloceratina – Super-famille Douvilleicerataceae – Famille Douvilleiceratidae – Sous-famille Douvilleiceratinae

Description. Selon Wright (1996) et Bogdanova & Mikhailova (2016), genre évolute à tours recouverts au 1/3 et section déprimée, réniforme ou hexagonale. Ombilic à mur haut et lisse. Côtes radiales simples avec un petit tubercule ombilical, un latéral plus fort et un ventrolatéral encore plus gros. Elles s'affaissent sur le siphon en formant un sillon. Avec l'âge peuvent naitre des intermédiaires plus faibles. Tardivement, les tubercules ventrolatéraux se divisent en 2 ou 3 clavi. Aptien supérieur et Albien inférieur. France, Russie (Caucase), Turkménistan, Japon, Californie, Vénézuela et Colombie.

horridum
clansayense

Quelques espèces. Klein & Bogdanova (2013) listent 14 espèces. L'espèce-type choisie par Casey (1961b, p. 191) est Douvilleiceras horridum Riedel, 1938. L'holotype de 68 mm, reproduit dans Kennedy & Klinger (2015) et sur le cliché en haut à gauche, montre 18 côtes saillantes et espacées mais assez fines, sans intercalaires, affaissées mais encore fortes sur le sillon. Les tubercules ventrolatéraux se divisent en 2 sur le dernier demi-tour. Casey (1962, p. 261) figure un spécimen de 59 mm assez différent, avec 17 côtes à tubercules plus gros et non divisés, suivies chacune d'une intercalaire plus fine sur le dernier demi-tour. Ces deux spécimens de Colombie ont un niveau stratigraphique incertain mais sont supposés aptiens. Etayo-Serna (1979) a créé E. pedrocarvajali, une autre espèce colombienne connue seulement dans l'Albien inférieur. Il écrit que l'exemplaire de Casey (1962) s'y rattache.

Bogdanova & Mikhailova (2016) décrivent trois espèces du Clansayésien du Caucase. E. clansayense (Jacob, 1905), trouvé aussi dans le sud-est de la France, possède des côtes espacées à tubercules plus rapprochés et non divisés, avec de rares intercalaires (cliché en bas à gauche). C'était un Douvilleiceras pour Jacob. Certains auteurs en font un Epicheloniceras mais ce genre ne monte pas dans le Clansayésien (Aptien terminal). E. badkhyzicum Urmanova, 1962, connu à l'état de fragments, a des côtes serrées à tubercules bifides, sans intercalaires. Enfin, E. trituberculatum Sakharova, 1985, a des côtes serrées à tubercules trifides. Il a des intercalaires mais elles disparaissant vers 35 mm.

Remarques. Ce genre fait transition entre les Epicheloniceras de l'Aptien moyen, à tubercules ventrolatéraux moins hauts et jamais divisés, et les Douvilleiceras de l'Albien inférieur. Ses espèces ressemblent à D. inaequinodum (voir sa fiche), sauf que ce dernier a déjà 6-8 clavi par flanc vers 5 cm. Selon Latil (2011) puis Kennedy & Klinger (2015), les Eodouvilleiceras ne sont que des Douvilleiceras parcourant plus lentement les stades de croissance (évolution des tubercules et clavi) et l'origine aptienne de E. horridum serait douteuse. Nous ne suivons pas leur avis, car ils négligent les espèces indiscutablement aptiennes des auteurs russes et géorgiens. De plus, les vrais Douvilleiceras apparaissent plus tard, en haut de la zone à tardefurcata de l'Albien inférieur.



Eodouvilleiceras (1) aff. pedrocarvajali